Les Crocs de Provence pleurent
Actualité publiée le 12/10/2016
Tu es arrivé dans ma vie comme un boulet de canon et tu as été un bonheur de chaque instant.
Je venais de récupérer Victoria lorsque Michel Pupin a proposé à Nico un Shetland bleu très beau mais qui ne se sentait pas bien dans sa meute. On est passé chez les Pupin un soir de juillet et tu es reparti avec nous. Je me souviens de Frank Emeric en larmes devant la porte alors que tu étais dans mes bras. Et moi qui lui disais « mais monsieur, si vous êtes malheureux, gardez-le votre chien ». Je ne comprenais pas alors.
Les débuts furent difficiles. Tu te rappelles que tu vivais sous le lit. On mettait la gamelle dessous pour que tu manges puis on ouvrait la porte, on se cachait pour que tu puisses sortir dans le jardin et dès que tu nous apercevais, tu repartais sous le lit. Au bout de 15 jours, Nico a dit que ce n’était pas possible et qu’il allait te ramener chez Laurence. Alors, nous avons discuté toi et moi. J’ai laissé mon bras pendre sous le lit et j’ai senti un petit museau. Et puis tu t’es blotti dans mes bras et on ne s’est plus quittés.
Je pourrais évoquer ton parcours en agility bien que les agilitistes te trouvaient trop lent. Mais, moi, j’adorais faire équipe avec toi. Il m’arrivait même de te regarder évoluer et t’admirer pendant nos passages.
On pourrait évoquer tes résultats en exposition ou encore ta descendance mais en fait cela n’a pas grande importance. Les meilleurs moments, c’étaient lorsque nous étions ensembles, que tu voulais sans cesse que je te caresse et avec les 2 mains, ta façon de te blottir contre moi avec la sensation que le temps s’arrêtait. Tu tolérais Nico mais tu ne pouvais pas vivre sans moi.
Tu te rappelles en 2009 lorsque tu as eu ta péritonite et que ce n’était pas sûr que tu t’en sortes. On a dormi ensembles au sol afin d’éviter tout effort la nuit et la journée, je t’emmenais chez Karine pour tes perfusions. Je t’avais interdit de mourir et on a gagné, ensembles.
Je pensais que nous y arriverions aussi cette fois-ci, mais je me suis trompée. Tu n’as pas cédé et c’est moi qui ai décidé qu’il était temps que tu me quittes.
J’admire les gens qui sont capables de perdre un animal et de continuer leur vie comme si de rien n’était.
La vérité, Van Gogh, c’est que tu étais un chien exceptionnel, mon équipier, mon ami, mon meilleur ami, un membre de ma famille, mon bébé, mon âme soeur. Je cherchais ton regard et te voir suffisait à mon bonheur. Tu cherchais ma présence qui t’indiquait que tout allait bien. On avait besoin du contact de l’un avec l’autre. Un coup de patte ou de museau pour demander une caresse que je ne pouvais te refuser. Un seul regard pour me faire changer d’avis.
Les 12 ans passés avec toi ont été merveilleux à chaque instant et je ne regrette rien. Laurence m’a offert un magnifique cadeau empoisonné parce que quelque part, je suis partie avec toi dimanche.
Je ne crois pas qu’on se relève d’une telle histoire. Et le pire, c’est que je n’ai pas envie de me relever. Difficile de trouver son chemin quand on est dans le noir. Le soleil a disparu. Il faut malgré tout avancer, mettre un pas devant l’autre mais rien ne sera plus comme avant
retour
Je venais de récupérer Victoria lorsque Michel Pupin a proposé à Nico un Shetland bleu très beau mais qui ne se sentait pas bien dans sa meute. On est passé chez les Pupin un soir de juillet et tu es reparti avec nous. Je me souviens de Frank Emeric en larmes devant la porte alors que tu étais dans mes bras. Et moi qui lui disais « mais monsieur, si vous êtes malheureux, gardez-le votre chien ». Je ne comprenais pas alors.
Les débuts furent difficiles. Tu te rappelles que tu vivais sous le lit. On mettait la gamelle dessous pour que tu manges puis on ouvrait la porte, on se cachait pour que tu puisses sortir dans le jardin et dès que tu nous apercevais, tu repartais sous le lit. Au bout de 15 jours, Nico a dit que ce n’était pas possible et qu’il allait te ramener chez Laurence. Alors, nous avons discuté toi et moi. J’ai laissé mon bras pendre sous le lit et j’ai senti un petit museau. Et puis tu t’es blotti dans mes bras et on ne s’est plus quittés.
Je pourrais évoquer ton parcours en agility bien que les agilitistes te trouvaient trop lent. Mais, moi, j’adorais faire équipe avec toi. Il m’arrivait même de te regarder évoluer et t’admirer pendant nos passages.
On pourrait évoquer tes résultats en exposition ou encore ta descendance mais en fait cela n’a pas grande importance. Les meilleurs moments, c’étaient lorsque nous étions ensembles, que tu voulais sans cesse que je te caresse et avec les 2 mains, ta façon de te blottir contre moi avec la sensation que le temps s’arrêtait. Tu tolérais Nico mais tu ne pouvais pas vivre sans moi.
Tu te rappelles en 2009 lorsque tu as eu ta péritonite et que ce n’était pas sûr que tu t’en sortes. On a dormi ensembles au sol afin d’éviter tout effort la nuit et la journée, je t’emmenais chez Karine pour tes perfusions. Je t’avais interdit de mourir et on a gagné, ensembles.
Je pensais que nous y arriverions aussi cette fois-ci, mais je me suis trompée. Tu n’as pas cédé et c’est moi qui ai décidé qu’il était temps que tu me quittes.
J’admire les gens qui sont capables de perdre un animal et de continuer leur vie comme si de rien n’était.
La vérité, Van Gogh, c’est que tu étais un chien exceptionnel, mon équipier, mon ami, mon meilleur ami, un membre de ma famille, mon bébé, mon âme soeur. Je cherchais ton regard et te voir suffisait à mon bonheur. Tu cherchais ma présence qui t’indiquait que tout allait bien. On avait besoin du contact de l’un avec l’autre. Un coup de patte ou de museau pour demander une caresse que je ne pouvais te refuser. Un seul regard pour me faire changer d’avis.
Les 12 ans passés avec toi ont été merveilleux à chaque instant et je ne regrette rien. Laurence m’a offert un magnifique cadeau empoisonné parce que quelque part, je suis partie avec toi dimanche.
Je ne crois pas qu’on se relève d’une telle histoire. Et le pire, c’est que je n’ai pas envie de me relever. Difficile de trouver son chemin quand on est dans le noir. Le soleil a disparu. Il faut malgré tout avancer, mettre un pas devant l’autre mais rien ne sera plus comme avant